Confiné: oui    Abstinent: non (2) Le Spritz

Le Spritz

Avec le soleil et en hommage à un pays durement touché, évoquons le célèbre Spritz italien

Tout ce que vous devez savoir : son histoire et sa vraie recette.

Le Spritz Veneziano, était un cocktail à base de vin généralement servi dans le nord-est de l’Italie.

Historiquement, il faut remonter au 19e siècle, à l’époque où la Vénétie faisait partie de l’empire autrichien, où l’on retrouve une boisson basée sur un vin pétillant nommée « spritzer » (vin blanc et eau naturellement gazeuse).

Les expatriés de l’empire des Habsbourg résidant en Italie, habitués à leurs vins (fortement) sucrés, étaient à la fois dépassés par l’offre locale et dépaysés par des vins  peu agréables à leur palais (car trop tanniques). Afin de faire bonne figure face aux boissons locales, les autrichiens ont démarré la pratique de rajouter de l’eau plate au vin pour le rendre plus doux.  Donc, à l’origine, c’était plus un « pis-aller » qu’un choix délibéré.  

En 1900, on a l’émergence de l’eau gazeuse dans la bonne société. Le mélange commence à séduire les dames de la noblesse autrichienne. En 1920, des marques s’engouffrent dans la brèche comme Campari, Cynar et autres Vermouths. Mais une s’impose au niveau popularité : l’Apérol.

C’est à cette époque que le « Spritz » original, à savoir du mousseux blanc ou rouge allongé d’eau douce, s’est imposé.

Créé en 1919 à Padoue, ce mélange à base d’oranges et d’un mélange d’herbes et de plantes, est toujours le même depuis plus d’un siècle.

Pour les Italiens, le Spritz représente un moment privilégié à partager entre amis, une manière agréable de terminer la journée… Une fois la  mauvaise période actuelle passée, il va couler à flot.
Tout le monde aimerait regarder le soleil se coucher sur Venise en sirotant un Spritz.( le meilleur que j’ai dégusté, ce fut là-bas.)

Confiné oui, abstinent non L’Aperol affiche une teneur en alcool de seulement 11% (contre 25% pour le Campari) et son autre composant, le Prosecco, est très léger aussi.  

Le Prosecco est un vin mousseux élaboré à partir de raisins du cépage Glera, planté notamment dans la province de Trévise 
qui abrite des terroirs classés en appellation DOCG (denominazione d’origine controllata e garantita) et DOC (denominazione d’origine controllata).

De bons Prosecco?

Il y a l’omniprésent Mionetto (qui se décline notamment en brut et bio, en vente chez Delhaize à 10,99€). Et aussi “La Gioisa et Amorosa” brut (Colruyt et OKay à 7,75€), Casa Farive en DOCG Valdobbiadene superiore (Carrefour  9,99€) et Raphael Dal Bo, Superiore di Conegliano Valdobbiadene brut DOCG (Cora 12,39€)

La recette?


Laissez tomber les « cl » et les bricolages trouvés dans les sites divers… Revenons à une recette pratiquée dans un bar de la ville d’origine, Venise.

– 1/3 tiers d’ Apérol (ou du Campari pour avoir davantage d’amertume)

– 2/3 tiers de Prosecco

– un « trait » d’eau pétillante  (comme on dit là-bas « pour faire frais »… )

– 1 tranche d’orange et des glaçons (selon la température extérieure)

On peut aussi apprécier une version « plus douce », 

  avec alors 1/3 Apérol, 1/3 Prosecco, 1/3 eau 

=> on commence par les glaçons=> on verse l’’Apérol avec la tranche d’orange=> on verse le Prosecco => on mélange doucement => on rajoute l’eau pétillante (selon le cas)

Et il est faible en calories…

Pour ceux qui sont confinés (et les autres), vous ne risquez pas trop de prendre du poids…

Thierry. Hanon-Degroote